Triangulation, ce mot énigmatique est récemment apparu dans la presse politique, sans apparemment que ses utilisateurs en aient toujours la même compréhension. Je connaissais la triangulation en géométrie, en cartographie, mais là, je ne voyais pas le rapport. Après de savantes recherches j'en suis venu à la conclusion que le terme venait des échecs.Voir l'illustration de WIKIPÉDIA en bas de l'article : "Au jeu d'échecs, la triangulation est une suite de coups permettant de passer le trait à l'autre camp."
De fait le mot est utilisé abondamment pour désigner la façon dont un leader politique reprend à son compte des idées de ses opposants, pour les placer en situation délicate :
- quand Sarkozy reprend des idées de l'extrême-droite, pour couper l'herbe sous le pied du FN
- ou quand Hollande reprend des idées de Sarkozy
Malheureusement, le débat sur la déchéance de nationalité illustre à merveille que la tactique ne remplace pas une vision stratégique au service de valeurs claires.
Hollande a voulu remporter une bataille d'image dans l'opinion en en contraignant l'opposition à voter une réforme constitutionnelle, parfaitement inutile sur le plan juridique
(cela a été abondamment démontré tant pour la déchéance de nationalité, que pour l'inscription dans la constitution de l'état d'urgence).
Hollande a voulu remporter une bataille d'image dans l'opinion en en contraignant l'opposition à voter une réforme constitutionnelle, parfaitement inutile sur le plan juridique
(cela a été abondamment démontré tant pour la déchéance de nationalité, que pour l'inscription dans la constitution de l'état d'urgence).
Pas de pot ! Il avait parfaitement sous-estimé l'attachement de la gauche et de ce qui reste des socialistes à un certain nombre de valeurs :
- l'égalité des citoyens français quelle que soit leur origine, en termes de droits et de devoirs (bonjour les dégâts également du côté des tous les français issus de l'immigration)
- le refus que la patrie des droits de l'homme se mettent à générer des apatrides, au mépris de la convention de l'ONU votée par la France (mais non ratifiée!!!)
Et qui c'est qui tire son épingle du jeu ? Sarkozy ! Alors même que le LR tanguait sur la conduite à tenir.
L'ennui, c'est que ce tohu-bohu masque l'extrême danger d'inscrire également dans la constitution un article de loi permettant un état d'urgence sans limite de durée et hors du contrôle judiciaire, garant des libertés individuelles.
La solution contre le meilleur jeu noir est:
- 1. Re5! Rc6
- 2. Rd4 Rd7
- 3. Rd5 et gagne."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire