lundi 12 avril 2021

Déjà plus d'un an

Un an et plus !

(Faut-il le dire : à lire au moins au troisième degré, ni au premier degré et encore moins au second)

Tout avait pourtant bien commencé

Pensez donc, une maladie qui s’en prenait aux vieux et les tuaient en épargnant les jeunes.

Un rêve pour les néo-libéraux comme Mr President : mieux qu’une réforme des retraites problématique et compromise. On allait pouvoir se rapprocher de l’idéal néo-libéral français : rester en dessous des 14% du PIB pour les retraités. L’objectif avoué discrètement, mais habillé d’un égalitarisme de façade pour faire avaler la pilule.

On n’y avait pas pensé jusqu’à présent : pour contenir les retraites on s’appuyait sur les vieilles recettes, diminution des droits par des calculs variés, recul plus ou moins déguisé des l’âge où l’on peut toucher une pleine retraite avec force décotes.

Et oui, il existe une troisième voie : raccourcir l’espérance de vie. Surtout la vie « médicalisée »et les dépenses de santé improductives qui accompagnent la fin. Quoi de mieux que des Ehpad transformés en abattoir ?

 

Faillite de l’énarchie

Las, on est encore dans un pays démocratique : on y tient à nos vieux, et puis y’a pas que les vieux qui sont mortellement atteints. Il faut donc entrer en guerre contre cet ennemi retors et invisible, arrêter le scandale des Ehpad mouroirs qui finit par être connu.

Ne reprenons pas ici la litanie des erreurs commises dans une situation il est vrai inédite.
Essayons juste de tracer les contours des insuffisances de nos politiques et autres hauts fonctionnaires issus de l’énarchie :

  • Une culture scientifique et technique à renforcer très sérieusement. On peut leur faire crédit de savoir ce qu’est une extrapolation linéaire, mais l’exponentielle est manifestement au-delà de leur imagination.
  • Dans le même ordre d’idée, une terra incognita : le logistique qui pourtant se porte bien par ailleurs en France. On croit entendre : « l’intendance suivra », d’où des Bérézina en cascade.
  • Un jacobinisme outrancier qui fait mépriser les acteurs de terrain capables de résoudre à leur échelle des problèmes de logistique et qui sont confrontés aux réalités.
  • La gestion de crise ? Excepté l’intérieur (et l’armée) une autre terra incognita pour nos politiques et hauts fonctionnaires. L’organisation de gestion de crise ça s’apprend pourtant. Et la communication en situation de crise ça ne s’improvise pas. Il faut savoir articuler une parole de vérité sans être trop anxiogène.
  • La prétention à être plus intelligent que les autres :
    «  les épidémiologistes prévoient une explosion de l’épidémie en février ? Que dalle ! Pas de mesures plus fortes. »
    Sauf qu’ils ne s’étaient trompés que sur le moment exact.
    Trop d’hypothèses rendaient la date incertaine : tout le problème était de savoir quand s’inverserait la pente ; la décroissance du « variant historique » masquait la montée en puissance explosive des variants. L’expérience des Anglais auraient dû rendre notre néo-Napoléon plus modeste. Mais c’est vrai que l’on est plus intelligent que les Anglais, les Italiens...
  • Un principe de précaution érigé en dogme jusqu’à l’absurde, pur alibi. Pour le coup, on fait comme les voisins, tout en sachant que c’est une semaine perdue de plus.

Encore en démocratie ?

Certainement. Mais pour combien de temps ? Touche après touche, état d’urgence après état d’urgence, on restreint les libertés publiques, le droit d’informer et d’être informé, la liberté d’aller et venir, le droit d’avoir des opinions et de les exprimer, de débattre de sujets sensibles, le droit de croire et de le montrer. Ça rogne par tous les bouts, tout est bon.

La dernière en date : repousser les élections aux calendes grecques, alors que l’on nous a exposés, sans beaucoup d'hésitation, aux municipales (pas d'impact sanitaire grave, heureusement) et que l’on annonce des réouvertures de lieux maudits hantés par le virus dès mi-mai ? Et cette fois en  s’abritant derrière des recommandations des experts et les réticences des élus - les recommandations sont très difficiles à mettre en œuvre -. Ironique quand on se souvient que les recommandations des mêmes pour un reconfinement rapide ont été balayées d'un revers de main plusieurs fois.

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